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LA JOGNE A TROUVE SES POETES, réd: Albert Pauchard

  • Photo du rédacteur: Bernard Bailly, Grands paysages alpins
    Bernard Bailly, Grands paysages alpins
  • 6 nov. 2014
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 mars

Le couple de peintres fribourgeois Bernard et Janet Bailly est tombé amoureux de cette vallée gruérienne. Le Musée de Charmey présente actuellement une quarantaine de leurs toiles.


Lui est un professeur fribourgeois d’art visuel fraîchement retraité qui, très tôt, a trouvé son bonheur dans la peinture, réalisant des œuvres quasiment d’art brut en atelier. Elle est enseignante d’anglais qui, depuis toujours, adore l’équitation et les paysages à l’aquarelle «en parfaite Anglaise». Tous deux partagent, depuis 2007, une passion commune de la peinture des paysages du XIXe siècle. «Notre démarche s’inspire des peintres de ce siècle. Ils partaient sur le terrain pour composer leurs tableaux. Comme eux, nous allons d’abord en repérage et si nous trouvons un endroit qui nous inspire les deux, nous y revenons avec nos pinceaux et nos couleurs acryliques.»


Cette démarche, plus si courante de nos jours, a entraîné ce couple de peintres dans la vallée de la Jogne, dont le nom signifie «la rivière froide» en celte. De saison en saison, Bernard et Janet Bailly y ont posé, durant plus de deux ans, leur chevalet pour croquer à même la toile le cours tortueux de cette rivière et les paysages romantiques de cette vallée des Préalpes fribourgeoises. «C’est un véritable plaisir de peindre ainsi, en contact direct avec la nature et les éléments. De pouvoir ainsi sentir le paysage.» Cette communion avec la nature se double d’une belle complicité entre les deux artistes qui installent leurs chevalets l’un à côté de l’autre. «Mais chacun voit le paysage à sa manière. Janet affectionne les espaces, les ciels et les végétaux. Ces toiles respirent le calme et la sérénité, explique Bernard. Moi, mon regard se porte plus volontiers sur le minéral, les roches et les falaises. Mes paysages sont donc plus dramatiques.» Il arrive parfois que les époux peignent à quatre mains. «Sur la toile Im Fang au printemps, je n’arrivais pas à faire les arbres. C’est donc Janet qui les a peints.»


De sa naissance à Jaun aux gorges mystérieuses dans lesquelles l’indomptable cours d’eau se fraie un passage, Janet et Bernard Bailly racontent la vie tantôt douce, tantôt impétueuse de cette rivière qui façonne l’une des plus belles vallées de la Gruyère. «Nous en sommes tombés amoureux!» En eux, la Jogne a trouvé ses poètes.


TERRE ET NATURE

Jeudi 6 novembre 2014

Albert Pauchard

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