LES PAYSAGES DES COMPAGNONS BAILLY, réd: Josette Seydoux
- Bernard Bailly, Grands paysages alpins
- 18 oct. 2014
- 2 min de lecture
Hier, le Musée de Charmey présentait sa nouvelle exposition: les peintres Janet et Bernard Bailly offrent un regard combiné sur les paysages de la Jogne.
Il y a plus de deux ans, ils ont commencé à venir explorer les prairies charmeysannes et les gorges de la Jogne, armés de leurs carnets de croquis. Janet et Bernard Bailly présentaient hier leur exposition commune au Musée de Charmey. La Jogne en grand, soit 44 tableaux, des paysages longeant le cours d’eau, de haut en bas jusqu’à Broc.
Exploitant une peinture réaliste et naturaliste, Janet et Bernard Bailly renouent avec la représentation de paysages du passé. Elle, Anglaise d’origine, a fait ses armes à l’aquarelle, tandis que lui venait du courant de l’Ecole de Genève. Ils se sont rencontrés autour de la découverte des paysages et de la peinture du XIXe siècle, en 2007.
BALADES INSPIREES
«Nous allons en repérage ensemble, en prenant des cartes, on explore jusqu’à trouver un endroit qui nous inspire les deux», raconte Janet Bailly.
Sur le terrain, deux chevalets côte à côte: le couple de peintres contemple la même nature, mais avec deux paires d’yeux différents. «En général, Bernard se focalise davantage sur la roche, le minéral et les falaises, explique Janet Bailly. Tandis que moi, je suis plus attirée par les végétaux et les espaces aériens.» Deux regards sondant les contrées charmeysannes, desquels transparaissent des sensibilités différentes, l’une plus dramatique, l’autre plus sereine. «A vous de voir laquelle est à qui», glisse Bernard Bailly.
LA GRANDE NATURE
Complémentaires, les deux peintres collaborent parfois sur des toiles réalisées à quatre mains. «Par exemple sur ma toile intitulée Im Fang au printemps, je n’arrivais pas à faire les arbres. C’est donc Janet qui les a peints», commente Bernard Bailly.
Dans la salle à l’étage, il laisse exploser son coup de pinceau habitué au grand format. Il plonge le visiteur dans les eaux de la Jogne, où l’ombre et la lumière imprègnent la rétine, la fraîcheur de la nature s’invite sur les toiles.
La balade continue avec le style plus doux de Janet Bailly, qui s’est néanmoins découvert une affection pour le contraste et le coup de pinceau plus nerveux. Le parcours se termine à Broc, sur les ruines de Montsalvens. Au final, pas de courbatures aux jambes, mais une impression de s’être promené, à travers le regard des deux compagnons, entre humilité, fidélité et sensibilité.
Musée de Charmey, du dimanche 19 octobre au dimanche 23 novembre.
LA GRUYERE
Samedi 18 octobre 2014
Josette Seydoux