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La montagne ardemment célébrée, réd: Marianne Baechler

  • Photo du rédacteur: Bernard Bailly, Grands paysages alpins
    Bernard Bailly, Grands paysages alpins
  • 24 mai 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 mars

Au Musée de Charmey, les toiles de Janet et Bernard Bailly subliment le patrimoine minéral et végétal des montagnes gruériennes. L’exposition « Monuments de pierre » révèle l’alchimie qui lie les auteurs à ces lieux.


Les randonneurs et varappeurs familiers de la majestueuse chaîne des Gastlosen, des pentes du Moléson ou de Teysachaux seront comblés par l’exposition «Monuments de pierre» à voir jusqu’au 8 septembre 2024. Plus d’une trentaine de toiles reflète ce patrimoine paysager régional composé d’eau, de roches abruptes, de prairies, de verts, de dégradés de gris qu’affectionnent particulièrement Janet et Bernard Bailly. Ils sont de retour dix ans après l’expo dédiée la voisine Vallée de la Jogne.


Depuis dix-sept ans le couple Bailly, dont la devise est de peindre pour les gens d’ici, arpente et s’imprègne irrésistiblement de l’atmosphère du coin et partage sa passion pour la montagne. «On laisse le vertige des sommets aux grimpeurs.» plaisante Bernard Bailly.


Des artistes qui inspirent

Les artistes fribourgeois ont beaucoup voyagé en Suisse et à l’étranger, parfois chevalet et toile sur l’épaule, sur les pas et à la découverte des points de vue des maîtres du passé parmi lesquels William Turner en Angleterre, Gustave Courbet, Paul Cézanne, Vincent Van Gogh en France, Ferdinand Hodler et Cuno Amiet en Suisse qui les inspirent. Ces démarches participent à l’élaboration de «Monuments de pierre».


Si les époux Bailly ont une vision commune dans leurs choix thématiques et dans les sujets, leurs styles divergent.


Chez Janet Bailly, adepte du « peindre en plein air », on reconnaît la touche féminine, la légèreté du coup de pinceau de l’aquarelliste qui joue subtilement avec l’ombre et la lumière tel «Le Moléson depuis Hauteville» (mars 2024). «Le point de vue était exceptionnel. Je ne reverrai plus jamais ça.» décrit l’artiste. «Le tableau doit conserver l’expression et l’émotion du peintre et le spectateur avoir le sentiment de respirer l’air du lieu.» A l’image de «Gastlosen sur le chemin vers le Chalet du Soldat», où la composition prend le visiteur par la main comme une invitation à cheminer ensemble.


Pour Bernard Bailly, dont le style est plutôt graphique, la dimension est importante. «Le grand format fait partie de mon expression. Il est comme une reconstruction romantique monumentale de la nature.» Fervent défenseur de la tradition de la peinture suisse de paysage, il n’a de cesse de la promouvoir et de la valoriser. Il caresse par ailleurs le projet de représenter un autre pan du patrimoine alpin: les empreintes laissées par les humains et les animaux sur le terrain.


Le couple peint parfois à quatre mains. Pointant le tableau du «Moléson vu du Gros Plané», Janet Bailly souffle qu’à la demande de son mari elle a réalisé les sapins et les arbres. «On va à la montagne en repérage, on marche, on ébauche les croquis.» Adepte du peindre en plein air, l’artiste estime que «c’est l’homme qui a façonné ces paysages qui ne seraient pas ce qu’ils sont aujourd’hui.»


Biographie

D’origine anglaise, du comté du Yorkshire du Nord, professeure de littérature à la retraite, Janet Bailly a passé de l’aquarelle à l’acrylique. Bernard Bailly, diplômé de l’Ecole des beaux-arts de Genève, ville de sa naissance, est professeur retraité d’arts visuels au Collège Saint-Michel à Fribourg. Ils sont membres de la Guilde suisse des peintres de la montagne et de Visarte.

 

AGRi

Vendredi 24 mai 2024

Marianne Baechler

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